Louis Margot: «une bataille contre moi-même pour ne pas devenir fou»
Réaliser un tour du monde à la seule force humaine en moins de trois ans, c'est le pari de l'aventurier romand Louis Margot parti en septembre 2023. À mi-chemin, point de situation avec le sportif.
Après 116 jours de traversée en solitaire sur l’océan Pacifique, Louis Margot a enfin posé le pied sur la terre ferme, aux Îles Marquises dans la Polynésie française. L’aventurier raconte son périple éprouvant et son prochain défi: rallier Bali avant de rentrer en Suisse à vélo.
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"Le monde tournait", confie le sportif en évoquant ses premiers pas hésitants sur la terre ferme après près de quatre mois passés seul sur l’eau. À son arrivée, il a été accueilli en grande pompe par les habitants de l’archipel polynésien, une vague d’émotions qu’il peine encore à décrire: "C’était un ras de marée, mes parents étaient là, les Polynésiens avec les tam-tams… C’était intense."
Une solitude extrême
L’aventure n’a pas été de tout repos. Loin des clichés romantiques de la navigation, Margot a dû affronter une solitude absolue, au point de frôler l’hallucination: "Je n’ai même pas vu un bateau. J’ai cru avoir aperçu un hélicoptère, mais je me suis demandé plusieurs jours si ce n’était pas une illusion." Une épreuve mentale redoutable, bien plus rude, selon lui, que sa précédente traversée de l’Atlantique. «C'était une bataille contre moi-même pour ne pas devenir fou», résume l'aventurier.
Mais le périple est loin d’être terminé. Après une courte pause aux Marquises pour réparer son embarcation et profiter d’un peu de répit, l’aventurier devra encore affronter les courants du Pacifique pour atteindre Bali. Ensuite, il enfourchera son vélo pour un retour en Suisse prévu en janvier 2026. "Ce sera le dessert", plaisante-t-il, en comparaison avec la rudesse de la mer.
Un voyage pour se dépasser
Pourquoi un tel défi? "J’avais besoin d’aventure, de me déconnecter de ce monde moderne pour vivre quelque chose d’intense et de vrai." répond le principal intéressé. Louis Margot profite de ce défi aec le soutien de Human Impulse pour sensibiliser à la crise climatique et la surconsommation d'énergie. Une quête de sens qu’il partage avec son public, espérant inspirer ceux qui cherchent à repousser leurs propres limites.
Le défi de Louis Margot se poursuit donc, avec encore plusieurs milliers de kilomètres à parcourir. "J’espère juste pouvoir rentrer", souffle-t-il, conscient des obstacles géopolitiques et climatiques qui l’attendent.