Noam Yaron part pour 180 kilomètres non-stop à la nage
Noam Yaron démarre un nouveau défi à la nage: il compte relier Calvi en Corse à la Principauté de Monaco. 180 kilomètres, sans quitter l'eau, en trois jours et trois nuits. Interview à quelques jours du grand saut.
Après son Odyssée du Léman, le nageur romand Noam Yaron remet ça! Ce n'est plus l'eau douce, mais bien la mer qui lui tend les bras cette fois avec une ambition toujours plus grande: «C'est potentiellement le record du monde de la plus longue nage en combinaison», souligne le Morgien.
A quelques jours du début de son périple qui pourrait commencer samedi, sous réserve d'une météo favorable, Noam Yaron est partagé entre stress et excitation.
Pour beaucoup, 180 kilomètres à la nage sans sortir de l'eau paraît un défi physiquement impossible. «C'est justement pour ça qu'on le fait», ironise le nageur qui précise qu'un entraînement spécifique est calibré minutieusement, avec des méthodes avant-gardistes.
Endormir le cerveau à l'effort, tel un dauphin
Parmi les techniques privilégiées pour résister à un tel effort, Noam Yarom entraîne depuis des années un concept assez fou qu'utilisent certains cétacés. L'idée est d'endormir une partie du cerveau, durant l'effort, pendant que l'autre partie du cortex travaille. «C'est un peu comme une dynamo qui se recharge», explique le Romand en soulignant le succès de cette approche sur sa performance.
Mais alors pourquoi s'infliger une telle souffrance? «Pour moi, ce défi est à la hauteur des enjeux environnementaux auxquels on fait face». Comme tous les défis de Noam Yaron, cette traversée Calvi-Monaco s'inscrit dans une campagne de sensibilisation pour la préservation des eaux et la protection de la biodiversité.
Pour réaliser une telle prouesse sportive, la préparation physique se peaufine dans les moindres petits détails... jusque dans la manucure. «Là je me laisse pousser les ongles puisque chaque centimètre gagné a son influence sur chaque coup de bras. Potentiellement, ça me fait gagner deux kilomètres, soit 2% du parcours, une heure de nage... c'est énorme», révèle Noam Yaron.