Suisse

Avant l’élection au Conseil fédéral, de nombreux enjeux se posent déjà

06.12.2022 19h45 Rédaction

SCHWEIZ BERN BUNDESHAUS

Les candidats au gouvernement entrent dans la dernière ligne droite. Si rien n’est définitif, les partis pensent déjà aux semaines qui vont suivre.

Dans quelques heures, nous saurons qui remplacera Ueli Maurer et Simonetta Sommaruga. Maintenant commence ce qu’on appelle la Nuit des longs couteaux, référence on ne peut plus sombre. On imagine de longues tractations dans les brasseries bernoises, ou au Bellevue, des négociations, voire des complots.

Mais la réalité est assez loin de cet imaginaire. Seule une poignée d’élections dans l’histoire a suivi cette trame. Dernière en date, l’éviction de Christoph Blocher en 2007. Cette élection 2022 ne devrait pas accoucher sur une surprise. Seule possibilité, des élus fâchés contre le ticket socialiste interdit aux hommes, pourraient être tentés de faire élire Daniel Jositch, pour un remake de l’élection d’Otto Stich en 1983. Hypothèse tout de même très peu probable.

Union européenne, crise énergétique et migratoire

Si le renouvellement «suit la logique des institutions», selon la conseillère nationale (PLR) Simone de Montmollin, Vincent Maître (Le Centre) s’attend à de nombreux enjeux. «Il y a la question de nos relations avec l’Europe, de nos moyens face à la crise, à l’environnement évidemment. C’est une multitude de sujets politiques fondamentaux qui feront la différence et qui encourageront les parlementaires à voter pour l’un ou pour l’autre.»

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Pour l’UDC, il y a deux enjeux à retenir: «La crise migratoire et le pouvoir d’achat, explique Céline Amaudruz. Nous avons besoin de conseillers fédéraux qui vont prendre des décisions pour le bien de leur population.» Les Verts, appellent le prochain Conseil fédéral à agir davantage pour le climat, sans être optimistes: «On ne va pas avoir avec cette élection un changement fondamental, on espère éviter d’avoir une voix des énergies fossiles au Conseil fédéral», tacle la conseillère aux États Lisa Mazzone.

Pour Christian Dandrès, conseiller national (PS), c’est toute la question de l’Europe qui se pose: «C’est une question très complexe. Il faut des talents de négociation alors que la situation est difficile. Il faudra convaincre la population, porter des nouveaux droits, car une partie de l’échec avec l’Union européenne vient du fait que l’on n’a pas pu répondre à des besoins sociaux.»