Suisse

Un milliard pour assurer l'avenir de la Genève internationale: pour ou contre?

19.03.2025 20h24 Rédaction

debat

À la suite des annonces de l'administration Trump, les propositions de soutien financier de la Genève internationale sont nombreuse. Débat autour de l'une d'entre elles qui prévoit un miliard de francs de soutien de la Suisse.

Faut-il que la Confédération injecte un milliard de francs pour soutenir la Genève internationale? Cette question, soulevée par le député Vincent Subilia, anime le débat. L'élu PLR plaide pour un engagement financier massif afin de préserver un secteur clé de l’économie genevoise. Face à lui, le MCG François Baertschi juge l’idée inefficace et réclame une stratégie politique avant tout.

«Il est indispensable que les uns et les autres, et pas uniquement la Confédération, se mobilisent», défend Vincent Subilia, soulignant l’impact économique de la Genève internationale, avec 200'000 emplois indirectement concernés et une contribution de plus de 5 milliards de francs au PIB, selon lui. Le député met en parallèle l’exemple allemand, qui mobilise actuellement des centaines de milliards pour son développement.

Un chèque sans garantie?

François Baertschi, lui, s’oppose fermement à cette proposition: «Ce n’est pas en mettant un gros chèque d’un milliard qu’on obtiendra un résultat. Il faut une vraie stratégie, pas juste de l’argent». Pour le député du MCG, Genève doit s’adapter aux nouvelles réalités internationales sans dépendre exclusivement du soutien fédéral.

À quelques jours des résultats du premier tour des élections municipales, cette proposition place le PLR sous le feu des critiques et l'idée ne fait visiblement pas l'unanimité, au sein même du parti bourgeois. Preuve en est, une image à l'effigie de Vincent Subilia a emergé le désignant comme «l'homme qui valait trois miliards», en référence humoristique à la série éponyme.

Mais pour le député PLR, l’enjeu dépasse la «politique politicienne»: «Ce qui m’importe, c’est la capacité à fédérer les bonnes volontés pour trouver des solutions créatives» précise-t-il. Si le financement de la Genève internationale divise, une chose semble faire consensus chez nos deux députés: la nécessité d’une vision à long terme pour préserver son rôle cardinal sur l’échiquier genevois.