Genève

Mobilité: les nouvelles technologies ne suffiront pas

07.06.2022 18h16 Arnaud Urfer / ATS

mobilité douce, transports, technologie

Pour contrer la dérive climatique, Genève ambitionne de réduire ses émissions de CO2 de 60% d'ici à 2030 et de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Des efforts devront notamment porter sur la mobilité terrestre, qui compte pour le quart des émissions de CO2 du canton. Mais les nouvelles technologies ne suffiront pas pour atteindre ces objectifs, avertit mardi le conseiller d'État genevois Serge Dal Busco.

L'électrification d'une partie du parc automobile ainsi que les gains d'efficience énergétique devront être accompagnés par une diminution de 40% de la mobilité individuelle motorisée, souligne le magistrat. Divers instruments doivent permettre d'inciter un transfert vers des mobilités douces ou les transports publics. Parmi ces outils à disposition des autorités, le stationnement constitue un levier déterminant, selon les mots de M.Dal Busco.

Plusieurs projets ont été lancés, de la suppression des places de parc en surface pour libérer de l'espace public à des réflexions sur le prix des macarons et des horodateurs. Le développement des P+R au niveau transfrontalier est également un axe majeur de la politique qu'entend mener le canton en matière de stationnement. Des modifications de comportements peuvent aussi être obtenues en agissant sur les places proposées par les employeurs. Les rendre payantes aide au report modal, note le conseiller d'Etat.

Zones prioritaires

Genève a aussi un plan pour le développement de la mobilité douce, avec la mise en place de pénétrantes cyclables et la création de liaisons pour les vélos et pour les piétons entre les principaux pôles urbains. Il sera également fait en sorte que les transports publics aient la priorité dans les endroits où cela est possible. 

Concernant le réseau routier, le canton pourrait envisager de mettre en place des zones prioritaires et des voies réservées aux transports professionnels. Enfin, l'aménagement du territoire devra aussi être pensé en fonction des questions de mobilité, avec la création de quartiers offrant des services et des emplois.