Faute d'accord, Jacques Roulet demande l'arrêt d'Uber

Jacques Roulet, avocat du milieu professionnel du taxi, demande à Fabienne Fischer de suspendre l’activité d’Uber.

Les négociations autour du dossier Uber sont au point mort. Hier soir, les chauffeurs affiliés au syndicat SIT et UNIA ont refusé de signer l’accord qui conclut quatre mois de négociations infructueuses, révèle Le Courrier. Les sommes proposées par Uber pour régler les arriérés de charges sociales sont trop basses, de l’avis des chauffeurs, des syndicats et d’une partie de la classe politique.

Déclaration imminente de Fabienne Fischer

D’ici 10 jours, Fabienne Fischer doit signifier à Uber si cette dernière peut ou non continuer son exploitation. Que va-t-elle décider? La ministre de l’économie et de l’emploi a convoqué la presse pour une «brève déclaration» cet après-midi.

Pour l’avocat Jacques Roulet, représentant des chauffeurs de taxis, qui dénonce le laxisme des autorités envers le géant californien depuis le début de l’affaire et le maintien d’une situation de concurrence déloyale pour le monde du taxi, le département doit siffler la fin de la partie.

Pas d’accord, pas de sursis ?

Dans une lettre adressée aujourd’hui à la conseillère d’État, l’homme de loi rappelle que parmi les conditions imposées à Uber pour poursuivre son activité «figure le fait qu’Uber se mette à jour dans le règlement des salaires arriérés de ses chauffeurs et des charges sociales».

Constatant l’absence d’accord, Me Jacques Roulet conclut: «Vous n’aurez pas d’autre choix que de signifier à Uber que le sursis ayant permis une reprise de son activité depuis la mi-juin est terminé comme doit l’être son activité tant que cette société ne s’est pas conformée au droit, tel qu’il a été dit par le Tribunal fédéral»

Mais une telle décision est radicale et impliquerait la mise sur le carreau de centaines de chauffeurs Uber. La ligne de crête est serrée.