Genève

Ouverture d'une enquête sur des violences policières présumées

10.02.2023 15h41 Martin Esposito avec ATS

 Police Police

A Genève, l'Inspection générale des services (IGS), la police des polices, va enquêter suite aux dénonciations de violences policières lors de l'intervention de jeudi pour évacuer un squat aux Pâquis. Un photographe de presse et un député affirment avoir reçu des coups de matraque pendant cette opération.

La police était intervenue jeudi à la mi-journée pour disperser une manifestation non autorisée en soutien à un collectif qui a brièvement occupé un immeuble vide. Les violences ont eu lieu lors des manoeuvres de dispersion de la foule.

De son côté, la police déplore des dégâts à hauteur de plusieurs dizaines de milliers de francs causé par des jets de peinture et de nourriture sur les tenues des agents, a indiqué vendredi le porte-parole de la police Alexandre Brahier. Une plainte pénale a été déposée contre inconnu.

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Suite aux accusations de violences policières, le porte-parole précise que les moyens de contrainte ont été limités, notamment en raison de la proximité des habitations et de la présence de badauds. Il n'a pas été fait usage de gaz lacrymogènes, ni de balles en caoutchouc.

Au total, vingt interpellations ont eu lieu pendant l'intervention, dont celle d'une personne mineure. Les 19 majeurs ont été mis à disposition du Ministère public suite à la plainte pour violation de domicile et dommage à la propriété déposée par le propriétaire de l'immeuble qui a été occupé.

'Répression policière'

La violence de l'intervention de la police a été immédiatement dénoncée par le collectif des occupantsExs du 8 rue Royaume qui avait pris possession du bâtiment. Vendredi, la Coordination genevoise pour le droit de manifester (CGDM) a aussi fustigé cette 'répression policière'

La Communauté genevoise d'action syndicale a dénoncé les moyens répressifs utilisés par le Conseil d’Etat. Elle s’associe aux revendications pour le droit au logement et contre la spéculation immobilière portées par le collectif. Un rassemblement a eu lieu vendredi à la mi-journée devant l'Hôtel-de-Ville pour demander la libération des militants interpellés.

/ATS