Genève

Ana Roch: «Je vais remettre en question cette nomination»

13.03.2024 19h22 Rédaction

Ana Roch

La nomination d'Alain Bachmann à la tête de l'OCSIN fait tiquer la députée MCG Ana Roch qui estime qu'une ligne rouge vient d'être franchie. 

Le père de Delphine Bachmann tout juste nommé comme directeur de l'Office cantonal des systèmes d'information et du numérique (OCSIN). «Cela pose des questions d'éthique», réagit la député MCG Ana Roch. Elle ajoute: «Quand on voit la nomination de M. Favre qui laisse libre la place pour le père de Mme Bachmann, ça questionne en tout cas.»

La députée ne s'arrête pas là et estime que «la ligne rouge a été franchie». Ana Roch resasse le passé: «On a eu les affaires Fischer, on avait déjà le problème avec M. Dal Busco... en tout cas cela laisse une image pour Genève de république bananière où on se passe la main et on s'arrage de copain en copain, et même plus puisque ce sont les membres d'une même famille.»

Compétences versus conflit d'intérêts

La députée ne remet pas en cause les capacités d'Alain Bachmann qui jouit d'une longue carrière au sein de l'État de Genève. «Il répond bien évidemment aux compétences demandées, mais je pense que l'on doit aussi revoir sa copie» commente l'élue MCG. Pour elle, Alain Bachmann, plus très loin de la retraite, n'aurait pas dû postuler. Par ailleurs, le Conseil d'Etat aurait dû se poser la question des conséquences d'une telle nomination pour l'image de la République. 

Selon nos informations, Anne Hiltpold est la seule membre de l'exécutif genevois à s'être opposée à cette nomination. Ana Roch salue son «courage» et estime que les autres membres du collège auraient dû faire de même. Pour la députée MCG, cette nomination laisse «la porte ouverte à d'autres dérives».

Sur l'argumentaire qu'Alain Bachmann ne répondra qu'à Carole-Anne Kast dans sa hiérarchie, Ana Roch ne partage pas cet avis. La députée MCG estime que l'OCSIN, en charge notamment de la transition numérique, traite de dossiers transversaux qui concernent tous les départements, y compris celui de Delphine Bachmann. En ce sens, Ana Roch conclut en annonçant qu'elle remettra en question la nomination d'Alain Bachmann à la tête de l'OCSIN.