Genève

Anne Hiltpold: «On met fin à une dérogation»

11.06.2025 19h24 Rédaction

AH

Les enfants frontaliers ne seront plus scolarisés à Genève. Anne Hiltpold, conseillère d’État en charge de l'instruction publique, assume pleinement cette orientation. L'élue évoque la fin d'un régime transitoire, et non pas un renvoi.

La décision fait déjà grincer des dents chez certains: les élèves frontaliers ne seront plus admis à Genève dès la prochaine rentrée scolaire. Anne Hiltpold le martèle, il ne s’agit pas d’une mesure brutale, mais d’une application logique du cadre légal: « La loi est claire. L’école publique est destinée aux enfants domiciliés sur le territoire cantonal», rappelle-t-elle.

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Depuis plusieurs années, plusieurs centaines d'enfants domiciliés en France ou dans le canton de Vaud, souvent liés à des familles travaillant à Genève, fréquentaient l’école genevoise. Une tolérance devenue difficile à gérer, puis dénoncée politiquement dès 2018. Une décision a alors permis un régime transitoire avec des dérogations, à ce jour toujours en vigueur.

Mesure d'égalité envers les Genevois

Anne Hiltpold précise que seuls les élèves déjà inscrits pourront poursuivre leur scolarité jusqu’à la fin de leur cycle, mais aucun nouvel élève résidant en France ou ailleurs ne sera désormais accepté.

Pour la conseillère d'État, cette «clarification» permet aussi de garantir les places pour les enfants vivant réellement à Genève, dans un contexte de forte pression démographique sur les infrastructures scolaires. «Les Genevois doivent aussie changer d'école parfois lorsqu'ils déménagent dans la même commune. Donc cette mesure est aussi par souci d'égalité envers les élèves genevois», souligne Anne Hiltpold. Pour rappel, la décision du jour concerne envrion 2'500 enfants scolarisés à Genève.