Céline Amaudruz: «Il faut des peines dissuasives»
La conseillère nationale et présidente de l’UDC Genève réagit à l’action des militants du climat à l’aéroport. Elle tonne sa colère sur notre plateau et dénonce «le terrorisme activiste».
Les mots sont forts, elle le reconnaît. «J’utilise des mots forts parce que je mets (les activistes) à la hauteur de leurs actes. Ces personnes ne respectent plus la loi. À un moment donné, ces personnes ne doivent pas se retrouver dans le journal, mais devant les tribunaux, attaque Céline Amaudruz. Les actions que ces personnes font deviennent insupportables». La conseillère nationale rappelle, donc, l’illégalité de l’action des activistes pro climats, qui sont de plus en plus nombreuses. «À un moment donné, il faut savoir dire stop, scande-t-elle. Nos préoccupations maintenant, c’est de savoir comment ces personnes vont être punies, et la question de la sécurité de l’aéroport se pose aussi. Comment ces personnes ont-elles pu rentrer sur le tarmac?»
Soutenir l’aéroport
Pour elle, la Suisse doit s’inspirer de l’Italie. Le gouvernement de Georgia Meloni a récemment renforcé son arsenal juridique contre les actions de désobéissance civile, avec des amendes pouvant monter jusqu’à 60’000 euros. Pourtant, le Tribunal fédéral a rappelé il y a quelques semaines que le réchauffement climatique ne saurait justifier la désobéissance civile. Mais, la conseillère veut des peines dissuasives «pour ces gens qui se sentent supérieurs à la loi.»
Céline Amaudruz pense «que tout le monde a conscience du réchauffement climatique», mais «tient à rappeler que la Suisse n’est que responsable que de 0,02% des émissions de CO2 mondiales (la conseillère fait ici allusion à la contribution de la Suisse au réchauffement climatique, NDLR). Ce que nous produisons une année, c’est ce qu'émet la Chine en 36 heures.» La conseillère nationale ne souhaite pas non plus interdire les jets privés et appelle «à soutenir l’aéroport».