Colis piégés: «La police fédérale n’aurait pas dû intervenir» selon Roger Golay
L’enquête sur les colis piégés suscite de vives critiques, notamment de la part de Roger Golay, ancien maréchal de gendarmerie et conseiller national. Il pointe la lenteur des investigations et les tensions entre la police fédérale et la police cantonale.
Roger Golay, ancien maréchal de gendarmerie et conseiller national MCG, exprime son inquiétude face à la gestion de l’enquête sur l’affaire des colis piégés à Genève. Selon lui, le manque d’efficacité et de coordination entre les différentes instances policières ralentit les progrès.
L’affaire a été confiée à la FEDPOL et à l’Office fédéral de la police sous l’autorité du Ministère public de la Confédération. L’élu sous la Coupolle s’interroge sur la pertinence de cette délégation. «Les crimes ont eu lieu uniquement à Genève. La police cantonale, qui connaît le terrain et dispose des moyens nécessaires, aurait été plus efficace», scande-t-il.
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Le conseiller national confirme l’existence de tensions entre la police cantonale genevoise et la Confédération, qualifiant leur collaboration de «plutôt tendue». Il critique également la bureaucratie excessive liée à la transmission d’informations entre les instances, qui, selon lui, ralentit considérablement les investigations.
Une enquête longue
Pour l’ancien maréchal, la création d’une brigade d’investigation spéciale au sein de la police cantonale serait une solution pragmatique. «La police genevoise dispose de compétences et d’inspecteurs aguerris. Elle pourrait travailler efficacement en collaboration avec d’autres brigades sans passer systématiquement par la police fédérale», soutient-il.
Roger Golay souligne que les retards dans l’enquête alimentent l’inquiétude de la population, d’autant plus qu’il s’agit de la troisième tentative criminelle ayant causé des blessés graves. «Les citoyens attendent des résultats concrets, et à juste titre», conclut-il.