Jennifer Conti: «Les mots employés sont à la hauteur de la gravité des faits»
La présidente de la sous-commission de contrôle de gestion Jennifer Conti (PS), qui a signé le rapport parlementaire sur l'affaire Fischer, détaille les obstacles rencontrés et assure: «Tout est factuel».
Fabienne Fischer s'est servie au lieu de servir. Les mots employés par Jennifer Conti sont forts, mais la députée socialiste garantit que les termes «sont à la hauteur de la gravité des faits découverts» et elle souligne que «tout est factuel».
Lire aussi: soupçons confirmés et preuves effacées dans l'Affaire Fischer
A la création de cette sous-commission, le Conseil d'État a été auditionné et s'est montré transparent, selon Jennifer Conti. Mais la socialiste a par la suite été étonnée: «On a été extrêmement surpris de voir que lorsque l'on demande d'accéder à cette cellule d'enquête-investigation, on nous le refuse et on attend plus de six mois pour y accéder. C'était un élément clé dans cette sous-commission».
Des fonctionnaires, dont une toujours en poste, ont retenu des documents publics et ont effacé des preuves. Jennifer Conti explique que ce sont paradoxalement des fonctionnaires mis à disposition qui ont permis de faire la lumière sur ces éléments. Des investigations minées par la disparition de preuves fondamentales. «En particulier, les deux dossiers "affaires sensibles" liés aux deux mandats qui nous ont occupés. Là, clairement, ils sont introuvables», constate désemparée la co-signataire de ce rapport parlementaire.
Impossible d'élargir le périmètre des investigations
Face au manque de certains documents et à l'absence de lanceurs d'alerte dans d'autres offices, Jennifer Conti précise qu'il est impossible d'élargir le périmètre des investigations aux autres départements du canton, une démarche pourtant jugée nécessaire par certains. «On a fait au maximum de nos moyens», précise la députée socialiste.
La Cour des comptes travaille actuellement sur l'État et notamment sur l'analyse sur tous les mandats étatiques octroyés. À ce stade, un chiffre est connu: 4,6 millions de francs ont été dépensés par l'État en mandat externe pour de la communication.