Genève

Justice des mineurs: Lionel Halpérin veut serrer la vis pour contrer la récidive

20.06.2023 19h52 Rédaction

L’avocat et candidat PLR au Conseil national veut davantage des répressions en matière de justice des mineurs. Il préconise, notamment, la mise en place de longues peines de travaux d’intérêt général.

Retour sur le témoignage diffusé ce lundi, celui de Paulo, le jeune homme passé à tabac par une bande de dix mineurs, aux Eaux-Vives. C’était il y a huit mois. Son avocat, Me Robert Assaël réagissait sur notre plateau à la suite de ce reportage. En matière de justice des mineurs, il estimait qu’il faut augmenter les limites des peines encourues.

Pour rappel, entre 15 et 16 ans, une année d’emprisonnement est envisageable. Cette peine plafonne ensuite à quatre ans pour les mineurs entre 16 et 18 ans. Pour Lionel Halpérin, ce n’est pas assez dissuasif: «Il y a des vrais problèmes et de vrais enjeux qu’on doit traiter. Il y a des problématiques dans les quartiers qui se renouvellent (…) et il faut réfléchir au meilleur moyen d’action.»

«Aller voir les jeunes dans les cycles d'orientation»

S’il assure qu’un allongement des peines n’est pas forcément la meilleure solution. Il mise, tout d’abord, sur la prévention: «Il faudrait que l’on aille voir les jeunes dans les cycles d’orientation, qu’on leur explique que ces situations sont répréhensibles et dangereuses.»

Toutefois, Lionel Halpérin réfléchit aussi aux mesures de répression. Pour les moins de 15 ans, il préconise toujours une exemption de prison, mais un renforcement des travaux d’intérêt général. Actuellement, cette sanction ne peut pas dépasser les 10 jours, le candidat PLR au national souhaiterait l’étendre «sur des longues périodes, comme lors d’un été par exemple.

Pour les mineurs entre 15 et 18 ans, «il faut éviter un effet contre-productif, parce que l’on aurait envoyé ces jeunes en prison trop longtemps et qu’une fois sortis, ils n’auraient plus les codes de notre société et récidiveraient.» Toutefois, le taux de récidive est «relativement bas» en Suisse et le travail de prévention pourrait aider à éviter des hausses de ce chiffre.