L'agriculteur Cédric Goumaz de retour du Dakar2024
Vous l’entendiez sur notre antenne à la veille du départ de la course du Rally Dakar2024: le genevois Cédric Goumaz est rentré ce week-end. Il a ainsi bouclé la première course de sa vie en se plaçant dans la première moitié du classement. Une expérience intense, éprouvante qu’il rêve déjà de retenter en la révolutionnant au passage.
C’est l’heure des retrouvailles ce lundi pour Cédric Goumaz et sa fille avec, en cadeau, la médaille de finisher du Dakar2024. Après trois semaines sans se voir, le papa savoure son retour. Fraîchement débarqué hier, il se replonge peu à peu dans son métier d’agriculteur à Choulex. «Je découvre en même temps que vous que cette vache-là a eu un petit veau et que les autres vont bien...!» nous dit Cédric Goumaz en nous acceuillant.
Difficile de réaliser qu’il y a encore 72h, il terminait sa première course, et pas des moindres. Alors qu’il y participait en tant que rookie, un novice dans le jargon, Cédric a terminé le Dakar 2024 en se plaçant 35ème sur 72 dans la catégorie auto. Un exploit pour l’éleveurs de vaches limousines. «Globalement ça s'est très bien passé, je suis très content d'avoir ramené cette fameuse médaille et d'avoir accompli cette boucle. Mais c'était très dur... et le mot "dur" n'a plus la même signification» relate le compétiteur.
Casse, galères et doutes
Éprouvant pour le mental, éprouvant pour le corps: il fallait être prêt. Cédric Goumaz a perdu 35kg en moins d’un an pour se mettre dans de bonnes conditions physiques pour cette course. Une fois sur place, c’est encore une autre paire de manche: environnements hostiles, accidents, réserves à économiser, endurance mise à rude épreuve et faire face à la casse. Cédric et son co-pilote en ont bavé. «Même les pilotes pro ont vraiment tous eu des galères et de gros moments de doutes! Je crois que je n'ai jamais autant pleuré en 15 jours... cela remet en question beaucoup de choses» nous confie Cédric Goumaz.
L’agriculteur genevois compte bien participer à nouveau à la course du Dakar. Avec un rêve en filigrane: rendre cette expérience plus verte, en utilisant les déjections de ses vaches pour en faire du carburant. «Ce sont des projets sur le long terme, très coûteux mais c'est là où veut aller le sport automobile. Et pourquoi pas essayer d'adapter ces moteurs à la compétition!» expose-t-il. Objectif pour ces prochaines années: créer une synergie entre sa passion et son métier.