Nathalie Fontanet: «le Conseil d’État n’a pas une manne à distribuer»

Genève est riche, ou presque. Les comptes 2022 affichent un excédent record. 700 millions d'excédents alors qu’un déficit était prévu. Comment expliquer cette santé financière? Et que faire de cet argent? Nous recevons la conseillère d’Etat Nathalie Fontanet.

C’est du jamais vu: Genève a bouclé l’année 2022 avec 700 millions de francs d’excédent. Pourtant, ce matin, la conseillère d’État déclarait en conférence de presse: «Notre canton ne vit pas de crise des recettes». Une certaine prudence. «Souvent, certains politiques estiment qu’il faut que nous augmentions les impôts parce que nous aurions un problème de recettes fiscales», se défend Nathalie Fontanet.

Lire aussi: les comptes 2022 de l'Etat de Genève affichent un excédent record

Dans son budget originel, elle prévoyait un déficit de 93 millions. «Nous étions en début 2021, en pleine crise. Ce budget a été fait sur la base des projections, des PIB et des entrées fiscales de l’année 2020. Il faut bien voir ce décalage, qui fait que nous ne sommes pas bons. Nous essayons de revoir le processus», répond-elle.

Réduire les impôts

Interrogée sur la possibilité de création de nouveaux postes, Nathalie Fontanet se défend de ne pas aller en ce sens et rappelle que plus de 300 nouveaux postes sont prévus dans le budget 2023. «On a voté toute une série de projets pour soutenir la population», glisse-t-elle. Justement, les bénéfices sont utilisés pour rembourser la dette, le restant a été placé dans les fonds libres. Pour elle, «le Conseil d’État n’a pas une manne à distribuer». Et justement, les baisses d’impôts ne sont pas au programme du Conseil d’État actuel -la candidate Fontanet, avait annoncé une baisse linéaire en cas de réélection. «Il appartiendra au nouveau Conseil d’État de déterminer ce qu’il faut faire de ces recettes», conclut-elle.