Genève

SPA: Daniel Sormanni pointe «une crise plus profonde qu’on ne le pensait»

10.02.2025 19h42 Rédaction

La crise à la SPA de Genève pousse le conseiller national MCG à passer à l’action. Il prévoit de déposer des textes politiques au Grand Conseil genevois et au niveau fédéral afin de demander des mesures concrètes face à une gestion critiquée, qui met en péril le bien-être des animaux et des employés.

La situation à la Société Protectrice des Animaux (SPA) de Genève inquiète de plus en plus. Daniel Sormanni, conseiller national MCG, affirme avoir alerté les autorités cantonales il y a plus d'un an sur des problèmes de prise en charge des animaux, sans résultats convaincants. «J'avais des doutes, et aujourd'hui, on voit que la crise est plus profonde qu'on ne le pensait», confie-t-il.

Maltraitance des animaux et des employés, gestion interne chaotique: les accusations sont graves. Selon l’élu, la fondation, bien que privée, doit respecter ses obligations définies par le Code civil, notamment en matière de bien-être animal. Or, il pointe du doigt un comité incapable de gérer la situation.

«Les animaux ne sont pas des objets»

Pour remédier à ces lacunes, il appelle à une intervention politique. Un collègue député, Skender Salihi, se chargera de demander une inspection du Service cantonal des affaires vétérinaires (SCAV). «Les animaux ne sont pas des objets, nous avons le devoir d'en prendre soin», insiste-t-il.

Daniel Sormanni propose également de saisir le service de surveillance des fondations cantonales et fédérales pour s'assurer du respect des missions de la SPA. Une question orale sera posée au Conseil fédéral dès la prochaine session pour examiner le rôle des autorités dans ce dossier.

Une gestion financière à clarifier

Si la fondation ne reçoit aucune subvention publique, Daniel Sormanni estime qu'elle dispose de moyens financiers suffisants pour assurer la prise en charge des animaux et favoriser leur adoption. Cependant, il déplore l'absence de résultats concrets et demande davantage de transparence dans la gestion.

Le conseiller national attend maintenant des actions tangibles. «Les belles paroles ne suffisent plus. Le public exige des preuves que la situation est réellement sous contrôle», explique-t-il. Parmi les solutions envisagées, une mise sous tutelle de la fondation si nécessaire.

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