Saturation des Cycles d’orientation, Anne Hiltpold répond aux critiques
Face aux reproches sur la saturation des établissements scolaires à Genève, la conseillère d'État Anne Hiltpold, en charge du Département de l'instruction publique (DIP), plaide la planification établie, rappelle les recours en vigueur qui ralentissent les projets et défend une approche à taille humaine.
«Les besoins ont été clairement planifiés», affirme Anne Hiltpold, conseillère d'État en charge de l'instruction publique. Les retards actuels sont dus aux recours juridiques qui empêchent la planification initiale de se réaliser. Face à cette pénurie persistante de places dans les cycles d’orientation genevois, l’élue assure que le canton a anticipé la situation, avec notamment des surélévations et des pavillons.
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La saturation des bâtiments scolaires inquiète particulièrement les parents. Ces derniers redoutent une détérioration de la qualité de l’enseignement dans des cycles surchargés. Une critique que partage la magistrate : «Je suis absolument favorable à des cycles à taille humaine», rappelle-t-elle, citant un idéal de 700-750 élèves par établissement. «Les cycles avec 900-950 élèves n’ont pas été conçus pour cela», regrette la conseillère d’État.
Du temps et des moyens demandés
Sur le terrain, plusieurs projets de cycles d’orientation devraient voir le jour prochainement. Un cycle est attendu au PAV, un autre à Balexert, et la rénovation du cycle du Renard est confirmé. Certains bâtiments futurs seront dimensionnés pour accueillir plus d’élèves, mais avec une «conception architecturale différente», garantit-elle.
Pour la prochaine rentrée scolaire, Anne Hiltpold compte solliciter des ressources supplémentaires auprès du Grand Conseil. Objectif: renforcer le climat scolaire. «J’ai prévu de demander des postes de conseillers sociaux, d’infirmiers, de psychologues».
Au revoir le DIP, bonjour l’aménagement?
Enfin, interrogée sur une éventuelle reprise du département du Terrtoire, à la suite du départ annoncé d’Antonio Hodgers, Anne Hiltpold ne ferme aucune porte. «Tout est ouvert, mais j’ai encore beaucoup de projets en cours au DIP. Contrairement à mon collègue, je n’ai pas fait le tour.»