Genève

Christina Kitsos: «La confiance ne se décrète pas, elle se travaille au quotidien»

15.04.2024 19h35 Rédaction

La magistrate en Ville de Genève annonce son intention de briguer un deuxième mandat. Elle réagit pour la première fois à l’affaire des embauches.

Christina Kitsos veut continuer. Alors que de nombreux prétendants au siège de Sami Kanaan ont déjà annoncé leur candidature à la candidature, l’autre conseillère administrative socialiste veut, elle, garder son siège. «C’était naturel de poursuivre, indique-t-elle. Ma motivation est intacte et il y a encore beaucoup de réformes à mener, de projets à pérenniser et en ce sens, il est important pour moi de me représenter.»

Dans son bilan, on trouve la loi intercommunale sur le sans-abrisme et la municipalisation des crèches à Genève. Des chantiers qui ne toutefois pas terminés: «On doit travailler sur la réinsertion sociale, pour la petite enfance il faut mettre encore en place des équipes pluridisciplinaires au sein des institutions. Mais il y a aussi d’autres domaines aussi importants, comme la politique de la longue vie.» Pour la prochaine législature, Christina Kitsos annonce le lancement d’un fond jeunesse: «Il y a beaucoup de jeunes gens qui, à la suite de la pandémie, ont un certain nombre de problématiques financières, mais aussi de santé mentale et de bien-être. Avec ce fond, l’idée est d’avoir une politique de la jeunesse renforcée.

Affaire des embauches: «Aucun écart ne peut être toléré»

Interrogée sur l’affaire qui touche sa collègue Frédérique Perler, Christina Kitsos voit une rupture de confiance: «Une des valeurs cardinales de notre démocratie, c’est la confiance. C’est évident que lorsque la confiance est ébranlée, ça cause un dégât d’image et ça nous empêche de travailler. La confiance ne se décrète pas, elle se travaille au quotidien. (…) Les processus dans les recrutements doivent être respectés, aucun écart ne peut être toléré. Les mesures (du Conseil administratif, NDLR) sont prises pour affirmer haut et fort devant la population genevoise que nous prenons les choses au sérieux et que la confiance doit être au centre de notre engagement.»

Elle ajoute: «Quand on n’a pas les bons éléments, on ne peut pas prendre les bonnes décisions, donc c’est crucial que l’on mette la lumière sur ces processus et que l’on puisse travailler avec le contrôle financier pour que toutes les étapes puissent être consolidées et que les processus puissent être clarifiés. Évidemment, nous aurons un œil vigilant sur les nouveaux recrutements qui sont en train d’être effectués.»