Genève

Affaire Perler: Daniel Sormanni dépose une dénonciation pénale

30.06.2022 18h27 Rédaction

Le conseiller municipal en Ville de Genève Daniel Sormanni (MCG) a adressé au Procureur général Olivier Jornot une dénonciation pénale à l’encontre de Frédérique Perler, suite aux soupçons de complicité avec l’action d’arrachage de bitume aux Pâquis. Léman Bleu en a été informé en primeur. 

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire Frédérique Perler. Après le retrait de la plainte du Conseil administratif contre les activistes ayant dégrappé du bitume aux Pâquis, le MCG contre-attaque. Daniel Sormanni, conseiller municipal en Ville de Genève, annonce sur Léman Bleu avoir envoyé une dénonciation pénale à l’encontre de l’ancienne maire de Genève. L’élu a écrit ce jeudi au Procureur général Olivier Jornot. Il explique que, si la Ville avait maintenu sa plainte, il aurait quand même porté plainte.

La dénonciation pénale de Daniel Sormanni porte sur trois chefs d’accusation: abus d’autorité, gestion déloyale des intérêts publics et dommage à la propriété. «Il y a une nécessité d’avoir des explications détaillées. Il est nécessaire de marquer le coup», indique le conseiller municipal. 

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Soupçons de gestion déloyale

Il ressort de cette dénonciation que la magistrate a «abusé de son pouvoir de conseillère administrative pour donner son support – et a ordonné à ses services de le faire – à une manifestation illicite destinée à détruire des biens publics, dans le but de favoriser la diffusion d’une idée politique.» Un abus de pouvoir selon Daniel Sormanni. 

Concernant l'accusation de gestion déloyale, l'élu MCG explique: «En participant intentionnellement – et en ordonnant à ses services de le faire – à l’action de destruction du 22 juin 2022, Madame Perler a porté atteinte au patrimoine public de la Ville de Genève, qu’elle a l’obligation de protéger selon les termes et exigences de son mandat d’élue.»

Enfin, selon les renseignements pris par l'élu, les frais engendrés pour la réparation de la chaussée endommagée dépasseront largement les 10'000 CHF, seuil au-delà duquel l'infraction de dommage à la propriété est poursuivie d'office. 

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