Genève

Les deux finalistes pour le poste de rectrice à l’UNIGE sont connues

20.09.2023 21h24 Martin Esposito

rectrices

L’Assemblée de l’Université a désigné deux finalistes, les Professeures Di Marzo Serugendo et Leuba. Toutes les deux sont issues de l’UNIGE, quelques mois après le refus de la nomination d’Éric Beauce par le Conseil d’État.

La relève d’Yves Flückiger au poste de recteur de l’Université de Genève se profile. Alors que les profils étaient exclusivement masculins lors du premier appel à candidatures, avec la sélection d’Éric Beauce puis le véto du Conseil d’État, l’Assemblée de l’Université a sélectionné deux professeures en finale pour le poste. Pour la première fois, le recteur devrait donc être une rectrice.

Mais dans l’immédiat, pas question de rééditer l’affaire de janvier dernier. «Leurs dossiers de candidature répondent pleinement aux exigences posées par l'Assemblée dans l'appel à candidatures au poste de Rectrice, publié en mai 2023. (…) Toutes deux ont une grande capacité à mobiliser un réseau national et international et présentent un engagement fort pour l’excellence académique», écrit L’Assemblée dans son communiqué.

Deux profils, deux spécialités

D’un côté, la Professeure Giovanna Di Marzo Serugendo est directrice du Centre Universitaire d’Informatique depuis 2016. Diplômée en mathématiques et en informatique de l'Université de Genève, elle a obtenu son doctorat en génie logiciel à l'EPFL en 1999. Elle a travaillé au CERN pendant deux ans et a été conférencière à l'Université de Londres pendant cinq ans. En 2010, elle est devenue professeure à la Faculté des Sciences de la Société. Ses recherches se concentrent sur l'Intelligence Artificielle Sémantique et l'ingénierie des logiciels décentralisés à comportement auto-organisé et émergent, qui relève de l'Intelligence Artificielle Distribuée.

De l’autre, la Professeure Audrey Leuba, doyenne de la Faculté de droit. Après avoir étudié le droit à l'Université de Neuchâtel, elle a obtenu son brevet d'avocate. Ensuite, elle a effectué un master (LL.M) à la Harvard Law School aux États-Unis, grâce à une bourse de chercheuse débutante du Fonds national suisse de la Recherche scientifique (FNS). En 1994, elle a réussi l'examen d'avocate de l'État de New York. Elle a commencé sa carrière académique en tant que chargée d'enseignement puis chargée de cours aux Universités de Neuchâtel et de Genève, notamment dans le cadre du DEA Etudes Genre. Par la suite, grâce à une bourse du FNS, elle est devenue professeure associée à l'Université de Neuchâtel, se concentrant sur des recherches concernant les personnes âgées en établissements médico-sociaux (EMS). En 2006, elle a été nommée professeure ordinaire à l'Université de Genève, où elle enseigne le droit de la famille, la planification patrimoniale et la protection des adultes.

«L’Assemblée de l’Université a choisi comme finalistes des personnes au profil scientifique excellent, tant en matière de recherche que d’enseignement, et possédant à la fois des capacités de gestion et de direction à haut niveau dans des institutions de recherche et d’enseignement», ajoute le communiqué. Les finalistes présenteront leur programme au cours de deux auditions, dont une publique, en novembre. La désignation par l’Assemblée aura lieu le 22 novembre.