Affaire des embauches: Alfonso Gomez déplore des «dysfonctionnements importants»
À la suite des décisions du Conseil administratif de la Ville de Genève dans l'affaire des embauches, qui épargnent Frédérique Perler, le Maire de Genève Alfonso Gomez s'exprime pour la première fois.
C'était une prise de parole attendue. Quelques jours après les révélations de Léman Bleu sur l'affaire des embauches dans le Département de l'aménagement, des constructions et de la mobilité (DACM) de Frédérique Perler, et au lendemain d'une réunion de crise du Conseil administratif, ce dernier a dévoilé ce mardi ses décisions par voie de communiqué.
Le Conseil administratif a décidé d'épargner Frédérique Perler, tandis que la codirectrice est suspendue, et que les trois autres collaborateurs quitteront l'administration. Le Maire de Genève Alfonso Gomez explique ces décisions: «Nous avons affaire à des dysfonctionnements administratifs relativement importants. Il s’agit donc de prendre un certain nombre de décisions administratives fortes. C’est ce qu’a fait le Conseil administratif aujourd’hui.»
«Frédérique Perler a commis une erreur»
Ces décisions, prises à l'unanimité, et donc avec le soutien de la magistrate mise en cause, peuvent surprendre. En effet, Frédérique Perler avait maintenu sa confiance en sa codirectrice dans une communication interne au département mercredi dernier. Une prise de parole qui n'a pas laissé le Maire de marbre: «Le Conseil administratif a émis un communiqué quelques heures avant ce message interne au département. Le message du Conseil administratif n’était pas exactement cela. Je considère que cette communication interne au département était une erreur.»
La question est donc légitime de l'ambiance au sein de l'Exécutif communal. Frédérique Perler a-t-elle caché des informations à ses collègues? «Je ne crois pas, tranche Alfonso Gomez. Manifestement, elle n’avait pas toutes les informations en sa possession.»
«Je ne sais pas si elle est candidate»
Selon le Conseil administratif, la magistrate n'était donc pas au courant de ce qui se tramait au sein de son département. Confronté à la gravité de cette assertion, le Maire reste évasif: «Le binôme direction-présidence d’un département est extrêmement important. Une confiance absolue doit exister entre ces deux éléments.»
Cette affaire pose aussi la question de la place de Frédérique Perler au sein du Conseil administratif de la Ville de Genève, notamment à un an des élections municipales. «Je n’ai pas à me prononcer pour l’instant là-dessus, balaie le Maire de Genève. Je ne sais même pas si elle est candidate ou non, ni ce que les Vert-e-s vont décider.» La droite, elle, a déjà demandé sa démission.