Genève

Olivier Jornot classe l’affaire Perler

23.06.2023 11h52 Rédaction

SCHWEIZ GENF BUDGET 2021

La conseillère administrative Frédérique Perler ne sera pas inquiétée pénalement pour le rôle qu’elle et ses services ont joué dans l’affaire du dégrappage sauvage du bitume aux Pâquis. Le Ministère public a classé l’affaire, révèle Léman Bleu. 

Fin de l’histoire. Il y a un an, des activistes dégrappaient une portion de bitume aux Pâquis après avoir reçu le consentement «maladroit» des services de Frédérique Perler, conseillère administrative en charge des travaux. Aujourd’hui, Léman Bleu révèle que la dénonciation pénale pour gestion déloyale des intérêts publics déposée par l’élu MCG Daniel Sormanni a été classée le 15 juin 2023 par le Procureur général Olivier Jornot. 

«Une fois de plus le Procureur général classe ce qui touche les autorités exécutives et poursuit les individus lambdas et les élus. C’est parfaitement scandaleux», réagit le conseiller municipal. Chez les Verts, on salue cette décision du Procureur général: «Cela démontre encore une fois que notre magistrate a agi en toute légalité et que la séance extraordinaire voulue par la droite municipale à plus de 40'000 CHF pour le contribuable demeurait inutile», commente Omar Azzabi, président des Verts en Ville de Genève. Contactée, Frédérique Perler n'a pas souhaité s'exprimer.

Excuses de la magistrate 

L’affaire, révélée par la RTS, avait agité la sphère politique. La droite pointait les potentielles responsabilités de la magistrate et de ses services qui se seraient rendus complices d’une action illégale. De son côté, Frédérique Perler avait reconnu «une erreur d’appréciation» et présenté ses excuses à la population. 

En août dernier, les conclusions d’une enquête externe commandée par le Conseil administratif de la ville avaient pointé des malentendus et des quiproquos ainsi qu’une certaine désorganisation du département, sans pour autant accabler directement Frédérique Perler. Seuls les manifestants avaient été sanctionnés d’une amende par les autorités municipales. 

Plus récemment, en mai dernier, le Conseil d’État informait qu’aucune procédure disciplinaire ne serait ouverte contre Frédérique Perler, estimant que la magistrate n’avait pas enfreint ses devoirs de fonction: «L’examen préliminaire des pièces fournies par les autorités municipales ne permettait pas de considérer que la magistrate avait pleinement conscience et avait sciemment autorisé, voire encouragé une action illicite», expliquait le gouvernement cantonal.